Non au harcèlement de rue!
“Barara M’n Taharouch est une campagne de plaidoyer locale au profit de la liberté de la femme dans l’espace public et de la sécurité de la ville de Rabat. Les hommes ne pourront y échapper dans les salons de thé, les transports en commun…et sur les réseaux sociaux.
La faute aux femmes, bien sûr
Le taharouch est justifié par les hommes par le tabarouj (le fait que la femme ne soit pas voilée) sachant que les femmes même voilées sont importunées dans leurs trajets quotidiens dans les espaces publics.
Dès lors, Ies hommes estiment que la femme n’a le droit de sortir de chez elle qu’aux conditions qu’ils ont édictées.
L’enjeu de cette forme de violence à l’égard des femmes n’est autre que l’égalité des droits des femmes et des hommes et le pouvoir supérieur décrété par les hommes.
Pour certains le tabarouj est le taharouch des femmes envers les hommes.
C’est elles qui les provoquent.
Bref, c’est la faute aux femmes ! Elles n’ont qu’à rester chez elles ou alors qu’elles se couvrent pour ne plus heurter leur regard.
Les autres seront légitimement punies par les insultes et les attouchements.
Il faut que ça change !
Le harcèlement dans les espaces publics est une forme de violence faite aux femmes .
Il entache l’image de sécurité de la ville parce qu’une femme jeune ou plus âgée ne peut sortir vaquer à ses occupations sans être agressée par les regards, verbalement et de plus en plus physiquement. Si les femmes qui représentent 50% de la population ne sentent pas en sécurité, la ville n’est pas sûre.
Le harcèlement dans les espaces publics affecte la dignité de la femme parce qu’elle subit un comportement irrespectueux, dès lors qu’elle n’est pas identifiée
comme une mère, une sœur…
Le harcèlement dans les espaces publics entrave injustement la liberté des femmes qui sont pourtant des citoyennes libres au regard de la loi et de la constitution
Le harcèlement dans les espaces publics reflète le niveau de civisme de la personne qui l’exerce; le harceleur ignore le respect de l’autre, il ignore ses obligations de citoyen
Le harcèlement dans les espaces publics reflète le mépris de l’éducation qu’il a reçu dans son attitude et dans son langage.
Le harcèlement dans les espaces publics reflète ressentiment et frustration vis-à-vis du sexe faible, de plus en plus autonome. La femme doit se battre tous les jours pour prouver qu’elle est intelligente, qu’elle a sa place à l’école, qu’elle est aussi compétente que les hommes dans son travail, et qu’elle a sa place dans les espaces publics.
8 Activités réalisées
1. CAMPAGNE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
+de 8.400 mentions J’aime pour La page facebook (850 en début de campagne)
619 613 Personnes atteintes par le visuel en arabe
2. SENSIBILISATION DANS LES SNACKS & MAHLABAS DANS LES QUARTIERS
Plus de 60.000 bénéficiaires directs
323 snacks et mahlabas ont relayé la campagne dans 13 quartiers de Rabat
3. ACTIVITE GARDIENS DE PARKING
100 gardiens sensibilisés
4. ATELIERS PLEIN AIR DANS LES TERRAINS DE PROXIMITÉ
2000 jeunes sensibilisés
5. ATELIERS DANS UN COLLÈGE
640 bénéficiaires : 16 classes d’une quarantaine d’élèves
6. MICRO TROTTOIRS
Les micro-trottoirs ont alimenté la page Facebook. Ils ont permis la sensibilisation / mobilisation directe d’une centaine de jeunes étudiants.
7. AMBASSADEURS DE QUARTIERS/FOCUS GROUPES
20 bénéficiaires directe et quelques 200 bénéficiaires indirects ( activité dans les associations de quartiers de femmes et jeunes, auprès des mamans et auprès d’enfants de l’éducation informelles
8. MARCHE EXPLORATOIRE DE FEMMES
Une vingtaine de femmes ont participé aux réunions de briefing aux marches exploratoires. Le quart seulement a effectué la march